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Dans la tête du mentaliste : interview de Jules Bevey

Jules Bevey n’a pas encore 18 ans, mais il impressionne déjà par son parcours et sa passion pour l’art fascinant du mentalisme. À travers cette interview, découvrez son univers et les rêves qui l’animent.

Qui es-tu ?

Je m’appelle Jules Bevey, j’ai bientôt 18 ans. J’ai vécu un peu partout dans l’Ariège et aujourd’hui je vis à Foix. Je suis en terminale, au lycée à Foix. J’aime beaucoup le cinéma, les livres, et je suis fan de musique.

Parles-nous de ta découverte de ta passion pour le mentalisme.

J’ai commencé par apprendre la magie, en sixième, puis j’ai découvert le mentalisme il y a environ 3 ans. j’ai été fasciné par cette idée de pouvoir analyser et manipuler, de “casser” la réalité et les perceptions des gens. J’ai beaucoup été inspiré par Derren Brown, l’un des meilleurs mentalistes britanniques, Clément Freze, qui est également un grand mentaliste en France. Certains films que je vois, comme ceux de Stanley Kubrick, Orson Welles, ou de Christopher Nolan, me motivent énormément à changer ma manière de créer et de produire du mentalisme, et pareil avec les livres.

Comment as-tu appris ?

J’ai commencé en apprenant seul, dans ma chambre, sur YouTube, puis je montrais ce que j’apprenais à mes amis au collège – ce qui m’a valu le surnom du “Magicien” pendant toute ma scolarité – puis j’ai continué à apprendre à travers les livres, ou en rencontrant d’autres mentalistes.
Pour écrire, lire ou pratiquer, je consacre plusieurs heures par jours à m’entraîner, et l’avantage avec ce genre de discipline, c’est que je peux utiliser tout que j’apprends en général, que ce soit en cours, ou dans la vie quotidienne, pour trouver des sujets ou des idées d’effets ou de spectacles.

Peux-tu nous parler de ton expérience sur scène ?

La première fois que je me suis produit sur scène, c’était pour faire la première partie du spectacle de Clément Freze à Toulouse, en décembre 2022. C’était une expérience géniale, bien qu’intimidante, qui m’a fait réaliser à quel point je ne connaissais rien à la scène et la représentation. Depuis, j’ai pu faire plusieurs scènes ouvertes, une autre première partie, de la déambulation – c’est-à-dire faire du mentalisme avec plusieurs petits groupes pendant un événement – et deux spectacles complets.
Le dernier en date, que j’ai réalisé au PAAJIP le 15 novembre de cette année, a duré un peu plus d’une heure. Il y avait environ soixante personnes, et j’ai pu expérimenter de nouvelles expériences de mentalisme que je n’avais encore jamais réalisées devant un public. J’ai passé un très bon moment, extrêmement instructif.
Quand je monte sur scène, j’ai toujours un petit trac au début, qui part assez vite, et qui laisse place à une sensation assez agréable, qui me permet d’être à l’aise et d’interagir facilement avec les spectateurs.
Pour le moment, je pense que l’un de mes meilleurs souvenirs de mentalisme reste mon passage au festival des élèves de mon lycée, en première, où j’ai eu le plus de public – dans les 300 personnes – qui était une expérience fantastique. Je devais déduire une carte à jouer et un mot choisi, et je pense que c’est l’une des fois où le public était le plus engagé dans une expérience, et la sensation lors de la révélation finale m’a vraiment marqué.

Quels sont tes objectifs à court et long terme ?

Dans un court terme, j’aimerais beaucoup continuer à multiplier les passages sur scène, ou les spectacles, afin de m’améliorer et de gagner plus d’expérience, afin, au long terme, de devenir à plein temps professionnel.
J’ai un projet de spectacle, assez conséquent, que j’aimerais réaliser d’ici un an, qui dans l’idéal mêlerait expériences de mentalisme, enjeux sociaux, et conte philosophique. Ce spectacle, nommé ALTERIS*, est encore en cours d’écriture, et j’espère pouvoir le présenter bientôt.
Également, je pense commencer à publier des vidéos sur YouTube, qui parleraient de manipulation, de propagande, et d’autres sujets liés pour moi au mentalisme et à l’actualité.
Pour réussir à réaliser tout ça, j’ai surtout besoin de temps, comme je suis encore en cours, mais aussi de continuer à progresser dans le mentalisme, dans la théorie comme dans la pratique.

Parles-nous de ta relation avec le Paajip.

J’ai découvert le Paajip avec leurs séjours et activités pendant les vacances, puis j’ai commencé à y aller régulièrement pendant les périodes scolaires. En entendant parler de ce que je faisais, c’est eux qui m’ont proposé de faire des spectacles et des évènements, et voilà où j’en suis aujourd’hui, ce qui est génial, et je les remercie énormément de m’accompagner autant dans mon parcours.

As-tu une anecdote à partager avec nous pour conclure ?

Je me souviens, lors d’une assemblée générale du Paajip, où étaient présents beaucoup d’élus, d’associations et d’animateurs, j’étais invité à me produire pour un passage de mentalisme, que j’ai complètement loupé, et qui s’est plus ou moins transformé en sketch, où on aurait dit que j’incarnais plus une parodie de mentaliste qu’autre chose. Je pense que je me souviendrais encore longtemps de ce raté, qui m’a quand même permis de progresser et de rencontrer pleins de personnes passionnantes.
Merci Jules d’avoir partagé tout ça avec nous !
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